Accueil et Enseignement d’une grande humanité grâce aux Soeurs Filles de la Charité

Avant de quitter Fianarantsoa, je me suis rendu au centre St Joseph Andoabato construit il y a trois ans par les Sœurs  Filles de la Charité de Manantenasoa. C’est ici qu’une cinquantaine d’handicapés ont la chance de passer la journée cinq jours par semaine au lieu de rester enfermés à leur domicile parental comme c’est ici la coutume. L’Etat ne se sent pas du tout concerné par cette catégorie de citoyens.

Un grand bus offert par un organisme allemand permet de véhiculer tout ce monde. Trois salles de classes rend possible la répartition des personnes selon leur degré de connaissances. Ils ont ainsi la possibilité d’acquérir les bases scolaires, de confectionner des bricolages ou de jouer de petits spectacles. La vie communautaire leur permet de s’épanouir et de trouver la joie me confie Sœur Emma, responsable du Centre. A la récréation du matin, la plupart de ces jeunes, ont le privilège de boire un verre de lait et manger un morceau de pain. Le repas de midi est préparé sur place par une cuisinière de la Communauté.

A Vangaindrano, Sœur Olga, responsable des écoles remplace Sœur Sup. Mariette, actuellement  en retraite à Tana. Cette année, les écoles des Filles de la Charité de cette petite ville sont  à l’honneur ; 2 classes de 7ème et 3ème ont été désignées lauréates nationales avec respectivement une note moyenne de 19 et 18 points /20. Bravo à tous ces élèves, aux corps enseignant ainsi qu’aux Sœurs impliquées dans la discipline. Cela prouve une fois de plus la qualité de l’enseignement des communautés des Sœurs en général, ceci sans oublier le précieux rôle éducatif gratifié à chaque élève.

Ranomena, huit heures de taxi-brousse, ou quatre heures de voiture 4×4, ou encore deux heures de moto pour parcourir les 42 km de pistes défoncées qui relient la Communauté des Sœurs Filles de la Charité à Vangaindrano. Dans ces conditions, le choix de la moto s’impose. Mais voilà, le réservoir est vide et il y a délestage, la pompe à essence sommeille toujours. Après une heure d’attente, ça démarre et, 300  mètres de parcours plus loin, un gros trou sur la chaussée a eu raison du roulement de la roue avant.  Une moto de remplacement se pointe après 30 minutes, mais les freins ont pris de l’âge et sont juste là pour le décor. Dans les pentes avec une déclivité de plus de 30%, il est préférable d’attendre une troisième moto qui elle n’aura pas de défauts, à part le siège arrière dur comme pierre.

Actuellement, les maladies (malaria, tuberculose, bilharziose) sont en recrudescence en raison principalement  d’une sous alimentation chronique. Les forces s’amenuisent et avec elles la résistance aux attaques de tous genres. Heureusement, les médicaments offerts par RES  ainsi que le lait sont là, précieux. MERCI.

Intention de prière :

Pour Sœur infirmière Thérésia, 86 ans, 49 ans à Madagascar aux services des pauvres , des malades et des handicapés, qui a été contrainte de rentrer dans son pays, la Slovaquie, pour raison de santé et d’épuisement.